Le Jihād en Islam Etude Comparative


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Le Jihād en Islam
 
 
Etude Comparative Parler du Jihād en Islam nécessite forcément de commencer par l’explication du terme, vu l’incessant labeur avec lequel orientalistes et médias occidentaux insistent obstinément à dénaturer le sens, à le limiter à une seule de ses significations, celle de « guerre sainte », sous-entendant : Tuerie et massacre! Pourtant, le Jihād, dans la vaste étendue du terme, n’est point une guerre genre croisades, c’est-à-dire une guerre d’exécration, de destruction et d’extermination, d’annihilation de tout un peuple, tel le Herem biblique, qui fait passer tous ceux qu’il envahit au fil de l’épée ! C’est un mot d’une grande richesse humaine, dont la racine donne tout un éventail d’énoncés. Si nous nous reportons à un dictionnaire Arabe / Français, qui se veut un instrument de travail sérieux et académique à la fois, on trouvera les définitions suivantes, représentant un minimum des variétés de la racine j.h.d., qui donnent lieu à quatre ramifications essentielles : 1- L’effort ; l’application ; l’assiduité ; le zèle ; la faculté ; la force et la puissance ; 2- Difficulté ; fatigue ; peine ; effort physique, intellectuel ; contention d’esprit ; consacrer toutes ses forces ( à qqch. ) ; lutter contre les difficultés ; 3- Militer ; combattre / lutter contre ; militer pour la cause de... ; persévérer ; 4- Appel à la vraie Foi ; prédication surtout par des moyens pacifiques, par le bon exemple et la persuasion ; guerre sainte contre les infidèles et les hérétiques.
Tel qu’on le voit, une branche concerne l’effort zélé, une autre concerne la fatigue, une troisième concerne le combat ou la lutte, quel que soit le but ou la raison, et une quatrième concerne l’Appel à la vraie Foi, à la guerre sainte, dans le sens de prendre la défense de la religion, contre les mécréants. Le Jihād est une guerre qui a ses lois, ses règles et ses normes. Pour ne rien dire des autres dérivés, à ne citer que : Mujāhid,
 
celui qui fait des efforts, qui lutte ou : ijtihād : application, étude assidue et approfondie, qui rend capable de résoudre les questions de droits. Il est donc triste et ridicule à la fois de voir l’insistance avec laquelle médias et orientalistes occidentaux escamotent la plupart des significations, pour ne garder qu’une seule, celle qui facilite un travail de sape qui se perpétue, non seulement dans les ouvrages de polémiques, mais qui se prolonge même jusqu’aux instruments de travail, censés être d’une probité impartiale ! Il est décevant de voir, par exemple, comment un D. B. Macdonald commence sa participation à l’Encyclopédie de l’Islam, en ne mettant en relief que ce seul sens, du début jusqu’à la fin de son article : «Djihād, la propagation de l’Islam par les armes : C’est un devoir religieux pour les Musulmans, d’une façon générale. Il s’en est fallu de peu que le djihâd ne devînt un sixième rukn ou devoir fondamental, et effectivement, il est regardé comme tel par les descendants des Kharidjites. On est arrivé à cette conception de djihâd d’une façon progressive mais rapide... » etc. afin de propager une idée erronée sur l’Islam et implanter injustement qu’il a été répandu par l’épée, qu’il incite à la guerre et à la violence, à quoi s’ajoutent, de nos jours, les fameux termes de terreur et terrorisme ! Le Jihād, dans la vaste étendue du terme, touche et comprend plusieurs domaines : individuel, sociologique, éthique, théologique ; fait jumeler deux concepts : la lutte contre le mauvais musulman, l’infidèle et le mécréant, ainsi que la lutte contre la corruption ; et par là, il connote deux principaux éléments : effort individuel et effort sacré.
En ce qui concerne l’effort individuel, il met l’accent sur le zèle, la persévérance, la résistance constante à l’abandon au désespoir, incite au dépassement dynamique de l’être et à l’ascension spirituelle. En ce qui concerne l’effort sacré, il met l’accent sur la purification de son accomplissement, sur l’accommodement de ses moyens à sa fin et incite à la lutte contre la corruption qui menace de submerger la société islamique. Autrement dit : sa mission suprême comprend, d’un côté, la constance, la persévérance, l’obéissance, l’effort sur soi, la lutte contre soi, pour parvenir au perfectionnement, à l’épanouissement de soi-même. Ce n’est donc plus le fameux « Connais-toi toi-même » de la devise grecque, mais : « Améliore-toi » , « Deviens meilleur », « Évolue » en tant qu’être humain. De l’autre côté, il comprend la défense de la foi et des croyants, la diffusion absolue du message divin,
 
universel, tel qu’il fut prescrit dans la troisième et dernière Révélation du monothéisme. Cette délimitation première étant indispensable pour mettre le lecteur, dès le début, en présence avec le vrai sens du mot Jihād, ou plutôt avec toutes les données qu’il comprend, il est nécessaire ensuite d’aborder les Versets du Qur’ān, ayant trait à ce sujet, pour voir de près, textes en main, la grande imposture avec laquelle le sens du mot Jihād a été manipulé à travers le temps, ou plus exactement, depuis que le fanatisme ecclésial commença à attaquer l’Islam. Mais avant d’aborder ces Versets, il serait peut-être plus logique, pour la comparaison, de commencer par l’ordre chronologique, pour voir comment se présentent les mots « guerres » ou « combats » dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament. Nul n’ignore le carnage qui se trouve décrit dans l’Ancien Testament. Un carnage d’une incroyable et effroyable sauvagerie, tout de destructions, d’exterminations ou de décimations. Une boucherie au vrai sens du terme, le critère étant de passer tout un peuple vaincu ‘‘au fil de l’épée’’, expression qui revient comme un leitmotive le long de ces Textes. Mutiler, abattre, ne rien laisser subsister de vivant sur place ! Tel est le sens du combat ou de la guerre dans ces Livres. Il serait pratiquement difficile de relever toutes ces descriptions qui abondent, mais citons à titre d’exemple les Versets suivants : « Ils dévouèrent à l’anathème tout ce qui se trouvait dans la ville, hommes et femmes, jeunes et vieux, jusqu’aux taureaux, aux moutons et aux ânes, les passant au fil de l’épée. » ( Josué 6 : 21 ) « On brûla la ville et tout ce qu’elle contenait, sauf l’argent, l’or et les objets de bronze et de fer qu’on livra au trésor de la maison de Yahvé. » ( Josué 6 : 24 )
Une oeuvre d’extermination, d’éradication, qui va jusqu’à effacer le souvenir des êtres de dessous les cieux ! Tuer tous les mâles, tuer les rois, razzier tout le bétail, tous les troupeaux et tous les biens, surtout l’or ou le bronze ! Mettre le feu aux villes ainsi qu’à tous les campements, battre jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un survivant ni un rescapé, passer toute la population au fil de l’épée ! Redoubler le combat contre une ville et la détruire... Tuer, tuer sans pitié, sans retenue, tuer hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes... tuer sans oublier de passer tout le peuple au fil de l’épée ! Dévaster le pays, ne laisser en vie ni homme ni femme, enlever le bétail
 
et les vêtements, enlever tout ce qui a de la valeur, donner l’assaut à la ville et s’en emparer... Quant à la population, elle aura à subir des atrocités variées... Cette cruauté impensable n’est point de notre fantaisie : elle est relevée le long des chapitres, mais elle atteint le sommet avec ce Verset de II Samuel ( 12 : 31 ) disant : « Il emmena aussi le peuple qui y était, et le mit sous des scies, et sous des herses de fer, et sous des haches de fer, et il les fit passer par un fourneau où l’on cuit les briques : il en fit ainsi à toutes les villes des enfants de Hammon. » Mais là une remarque s’impose, car ce verset-là, qui se trouve dans l’édition de la Bible de 1860, a été remanié, pour ‘’alléger’’ de ses atrocités inhumaines, et devint comme suit, dans la Bible de Jérusalem ( 1986 ) : « Quant à sa population, il la fit sortir, la mit à manier la scie, les pics ou les haches de fer, et l’employa au travail des briques ; il agissait de même pour toutes les villes des Ammonites. » Verset qui, ‘allégé’’ encore une fois de ses monstrueuses cruautés, devint, dans la toute dernière traduction de la Bible (2001) : « Il emporta de la ville une grande quantité de butin et réquisitionna ses habitants pour les mettre à la scie, aux pics, aux haches de fer et pour les affecter au moule à briques. David procéda de même avec toutes les villes ammonites puis revint avec ses hommes à Jérusalem. » !! De victimes mutilées, sciées, brûlées, on les fait passer à travailleurs ou ouvriers ! Abuser de la foi des adeptes ou du lecteur avec une telle légèreté, car comparer les différentes éditions est à la portée de quiconque voudrait vérifier, enlève, preuves en main, toute véracité à ces textes, voulus sacrés, que les tenant du fanatisme ecclésial imposent comme ‘‘révélés’’ ! Car un Texte sacré, Révélé, est gardé intact, sans la moindre manipulation, ne serait-ce d’une de ses lettres. C’est ce qui fait la grande différence ou plutôt le grand écart, entre ces textes-là, qui contiennent non seulement du caduc et de l’imparfait, comme le dit Vatican II, mais qui sont carrément faussés, dès leurs rédactions à travers les âges, et le long de leurs éditions.
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