DES CORDES POUR MONTER AU CIEL


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DES CORDES POUR MONTER AU CIEL

 

Voici un sujet qui est resté mystérieux bien longtemps pour certains exégètes. Puis, lorsque les orientalistes ont essayé de l'expliquer à leur tour et à leur manière, ils n'ont réussi qu'à créer un surcroît de confusion en lui donnant un sens pour le moins douteux. Le Coran affirme ceci : « (Les incrédules) disposent-ils du Royaume des cieux, de la terre et de ce qui est entre eux ? (S’ils croient l'avoir), qu'ils y montent  avec des cordes. » (Coran 38.10)

Le défi est apparemment bien étrange. Il est lancé aux Mecquois incrédules qui combattaient la nouvelle religion et son Prophète. Comment peut-on s'élever dans le ciel par l'intermédiaire de cordes ? D'ailleurs les habitants idolâtres de La Mecque ne disposaient pas du Royaume des cieux, de la terre et de ce qui est entre eux pour relever le défi. Ils étaient démunis de pouvoir et dépourvus de puissance. La suite du verset est révélatrice de leur incapacité manifeste : « C'est une bande de factieux, reconnaît le Coran, ils seront défaits ici même (à La Mecque). » (Coran 38.11). Comme de juste, quelques années plus tard, à l'emplacement prévu, à La Mecque, tous les polythéistes et autres adversaires acharnés de l’Islam, furent réduits à l'impuissance.

La deuxième citation s'inscrit dans un autre contexte, puisqu’elle est ainsi conçue : « Que celui qui s'imagine que Dieu Ne le secourra pas (il s'agit du Prophète) dans cette vie  et dans l'autre, qu'il allonge une corde vers le ciel et qu'il franchisse (l'espace). Il verra si son stratagème dissipera ce qui l'irrite. » (Coran 22.15). Le mot « sabab » utilisé désigne une corde solide qui relie le voile de la tente au piquet fiché par terre pour l'ancrer. Le terme « liyaqta’ » signifie dans ce contexte « qu’il franchisse, ou encore qu’il traverse » et non « qu’il couper ou qu’il tranche»  ainsi qu’il a été interprété par la majorité des orientalistes, ce qui a complètement faussé le sens du verset. La référence à la corde a incité ceux-ci à recourir à l'action de couper,  car ils  ne voyaient pas quel autre sort, ils pouvaient lui réserver. En réalité,  il existe une étroite  relation de similitude  et un rapport manifeste, entre le verset 38.10 qui prévoit l'ascension céleste par l'entremise d'une corde et ce verset (22.15) qui incite les idolâtres à franchir l’espace.

En dépit  de ce que le Coran use du singulier, il vise en réalité toute l’humanité,  présente, mais surtout  à venir. La sourate débute en effet par ces paroles : « Ô hommes, craignez votre Seigneur ! Le tremblement de terre de la Dernière Heure sera terrifiant. Le jour où vous le verrez, toute nourrice oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera. Tu verras les gens (comme) ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d’Allah est terrible.» (Coran 22.1-2). L'exhortation s'adresse indéniablement à tous les hommes des générations futures,  car il  est précisé « Le Jour ou vous verrez le tremblement de terre de la Dernière Heure… »  et cette catastrophe ne pourra être perçue que par les générations postérieures à la révélation.

Ainsi, la référence à l'ascension céleste est destinée aux communautés post-mohammadiennes, c’est-à-dire, pour les temps à venir, puisque la génération du Prophète a été exclue de cette éventualité,  du moment que ses ennemis ont été  mis en déroute et qu’ils n’étaient pas concernés par la catastrophe.  Dès lors, le Coran envisage pour les non-musulmans, la possibilité de parvenir à accéder au ciel grâce à un système utilisant des cordes. Et, quand bien même ce stratagème réussirait, il ne pourrait empêcher Dieu d'accorder Son Appui au Prophète, par extension à l'Islam. En d'autres termes, malgré la puissance technologique acquise alors par les non-musulmans, ceux-ci ne pourront  anéantir l'islam, qui bénéficie de la protection divine.

Bien entendu, face à l’incongruité d’une expédition céleste, qui utiliserait des cordes, plutôt que des fusées ou autres engins balistiques,   les orientalistes n’ont pas hésité longtemps, pour donner  à ce verset leur propre interprétation, tout en considérant qu’il ne convenait pas de franchir les limites de la bienséance en offrant à leurs lecteurs un brouillamini ridicule. Alors, ils y sont allés de leur propre interprétation, qui pensaient-ils, avait l’avantage d’offrir une certaine cohésion  et d’apaiser l’esprit. Si Blachère se maintient à la limite du supportable,  dans ses pérégrinations intellectuelles, sans y voir plus clair pour autant dans sa propre logique qui reste pour le moins amphigourique,   Savary et Kasi­mirski par contre,  déraillent complètement. Ils sont obligés de jongler avec les convenances pour espérer s’en sortir à meilleur compte, mais  en réalité ils ne le font qu’à leur désavantage, versant un peu plus dans le grotesque. Voici par exemple, comment Blachère traduit le verset en question : « Que celui qui pense qu'Allah ne le secourra pas dans la (vie) immédiate et la (vie) Dernière, tende une corde jusqu'au ciel, puis qu'il la tranche, et qu'il considère si son stratagème dissipera ce qui l'irrite. » L'action principale consiste à tendre une corde jusqu'au ciel puis à la couper, et alors on verrait bien ce que l’on verrait ! Même si la curiosité pour connaître l’intérêt pratique de cette action semble légitime,  l'auteur ne livre pas ses secrets, il reste muet, incapable de voir clair dans le casse tête chinois, qu’il a pourtant lui-même élaboré, après d’intenses cogitations !

 La version imaginée par Savary possède une connotation tout aussi tragi-comique, mais il en rajoute encore plusieurs couches. La voici : « Que celui qui pense que le Prophète sera privé du secours divin dans ce monde et dans l'autre, attache une corde au toit de sa maison et s'étrangle. Il verra si son stratagème rendra vain ce qui l'irrite. » Pas moins ! Et dire que c’est sur ce genre de traductions,  que les orientalistes  et les adversaires de l’Islam, fondent leurs opinions, et se prennent pour des experts en sciences islamiques ! Aussi, il n’y a pas de quoi s’étonner que leurs conclusions soient  du même niveau d’excellence que les « sérieuses références », dont ils se sont inspirés.

Il y a lieu de noter plusieurs innovations importantes dans ce verset chez Savary.  Le toit de la maison,  n'est pas mentionné par le Coran et il n'est pas sous-entendu non plus dans le texte.  Il a été inventé pour les besoins d’une cause qui avait besoin de s’appuyer sur des béquilles, car  la réalité avérée ne se prêtait nullement à une telle mascarade. La référence à la strangulation est elle aussi imaginaire. Savary fait s’étrangler des énergumènes,  comme dans une série noire,  avec une facilité déconcertante,  sans  même joindre à sa phrase  un sic, qu’il affectionne si bien, ou un point d’interrogation,  ou d’exclamation, comme s’il s’agissait d’une pratique habituelle,  couramment utilisée dans la vie. En outre,  fatale erreur, le thème central de la sourate,  incarné par l'ascension céleste a été purement et simplement escamoté ;  l’auteur ayant jugé certainement, que le Coran n’avait pas droit au chapitre en ce qui concerne le domaine cosmique. Enfin, il fait pendre la corde de haut en bas. Le contraire,  qui est admis explicitement par le Livre Sacré, lui ayant semblé impossible à réaliser ni même à concevoir.  Comment quelqu’un pourrait-il  tendre une corde vers le ciel, sans qu’elle ne lui retombe  sur le nez ? La preuve que le Coran n’est qu’une suite d’affabulations mensongères, où toute logique est absente !

 Cependant, malgré  sa bonne volonté et ses efforts  méritoires de clarification, pour rendre le Coran accessible à ses lecteurs, Savary se voit allègrement surpasser par un autre spécialiste des questions coraniques et islamiques. Il s’agit du (tristement) célèbre Kasimirski,  connu pour ses traits de génie fulgurants, qui a traduit le verset en question ainsi : « Que celui qui pense que le Prophète sera privé du secours de Dieu dans ce monde et dans l'autre, attache la corde au toit de sa maison, se pende et la coupe, il verra si ses artifices rendent vains ce qui l'irrite. »

Même, si les louables intentions  des orientalistes sont idéalement partagées entre les différents protagonistes, le fait est que l'inspiration personnelle de Kasimirski, plus performante en façade, fait de lui, le champion de la traduction et de l’intuition. Une référence dont ses pairs devaient s’en  inspirer pour arriver, eux aussi à la perfection. Ainsi, chez lui,  l’étranglement disparaît au profit de la pendaison. Compte tenu de l'existence d'une corde, et en fin limier qu’il devait être, cette relation de cause à effet n’a pas dû lui échapper, et cela donne plus d'harmonie à sa version. En effet,  qui pourrait avoir idée de s’étrangler d’une façon ignominieuse, alors qu’il dispose à portée de main, d’une corde solide et à toute épreuve ?  Un impair à ne commettre sous aucun prétexte,  si l’on voulait démontrer ses capacités de discernement. 

Le remarquable exploit du pendu qui malgré sa position  au bout du fil, pour le moins inconfortable, trouve néanmoins la ressource nécessaire, pour couper  la corde au bout de laquelle il balance, ne doit pas être non plus passée sous silence. Après toutes ces péripéties macabres et lugubres, mais en même temps,  cocasses et loufoques, la question se pose : Quelle signification donner à un paragraphe qui a été  charcuté dans tous les sens et présenté comme étant la restitution en langue française, du verset originel en langue arabe ? Quel enseignement faut-il en tirer ?  Le seul à retenir, est que les orientalistes sont de drôles de gigolos qui prennent les gens pour des pigeons et donnent au Texte Sacré un sens qui n’a jamais été le sien. Ensuite, ils jugent l’Islam, le Coran et le Prophète à l’aune de leurs affabulations et de leurs aberrations, aussi ils n’ont aucune peine à se présenter auprès de leurs lecteurs comme les censeurs de la religion musulmane.

Encore si leurs efforts aspirent à la perfection, nul ne trouverait à redire, bien au contraire, mais du fait qu’ils tendent à dévaloriser le Message Sacré et à déprécier son contenu, nul doute que personne, surtout parmi le lectorat musulman, n’est disposé à leur accorder le prix de la distinction.  Bien plus, ils trouveront toujours des gardiens vigilants pour dénoncer  leur incompétence et leur manque de conscience professionnelle. Comme cet exemple ne concerne qu’un seul verset sur les milliers que comporte le Coran Sacré,  cela donne une idée des dégâts subis, par  tout le reste. Afin de parler en connaissance de cause du Coran, et  prétendre le juger, il est indispensable de s’adresser à son origine qu’à ses contrefaçons. Certes nombre d’orientalistes font preuve d’une   indépendance d’esprit et d’une rectitude louables, mais  c’est l’exception qui confirme la règle.

  Le verset en question s'articule autour de l'action de s'élever au ciel par l'intermédiaire d'une corde. Une entreprise  franchement illusoire et rocambolesque pour l’époque. Elle l’est restée durant des générations et des siècles.  Aucun être sensé  n'aurait l’idée de lancer une corde vers le ciel, et encore moins,  d’essayer de franchir l'espace par ce moyen inaccoutumé, pour fuir des dangers de fin de monde ou autres cataclysmes majeurs. La réalisation d'une telle opération aussi impossible qu’illusoire, relève des fantasmes et des hallucinations. La seule conception mentale d’un tel projet, est un défi  au bon sens… Elle le demeurera jusqu'au vingtième siècle ! Durant tout ce temps, les plaisanteries douteuses ne cessaient de venir alimenter, un courant nauséabond, qui tentait d’étouffer le Message Sacré.

 Cependant,  l’ignorance et l’étonnement résidaient surtout dans l’esprit des adversaires de l’Islam, comme le prouve la suite de cet article. En effet, le 25 mai 1945, un auteur américain encore inconnu, Arthur C. Clarke (mort en 2008), publie  un article très controversé, en raison d’abord de sa nouveauté, mais surtout de son incongruité, qui a été repris  par la revue techniques Wireless World, en octobre 1945. Il prétend en effet, qu'un satellite artificiel mis sur une orbite à 36 000 kilomètres de hauteur (42 000 kilomètres du centre de la terre) au-dessus de l'équateur, tournerait en même temps que le globe terrestre Il serait dans une position géostationnaire et paraîtrait comme fixe par rapport à la terre.  Les terriens susceptibles de l’apercevoir, le verrait comme un objet immobile au-dessus de leur tête, jour et nuit, 365 jours par an et l'avenir allait lui donner raison.

En 1963, le premier satellite de communication Syncom 2, fut placé en orbite géostationnaire et effectivement, il se comporta exactement comme l’avait prévu Arthur C. Clarke. Depuis, ce sont des centaines d'autres engins géostationnaires qui ont été lancés et qui sont destinés aux télécommunications, aux télédétections et à de nombreux autres usages, surtout militaires. La conquête de l'espace ne se limite pas seulement à cet aspect. Depuis le 4 Octobre 1957, date de lancement de Spoutnik 1, beaucoup de progrès ont été réalisés, tant dans la taille des porteurs que dans la miniaturisation des instruments embarqués à bord.  L'envoi des sondes à destination des autres planètes du système solaire a permis également de mieux découvrir l’environnement cosmique.

Bien qu’elles bénéficient toujours de la dernière technologie, les  fusées sont quand même limitées dans leurs performances. La charge utile transportée ne peut guère dépasser 3 à 5 pour cent de la masse totale de l’engin, car le carburant  représente 85 à 90 pour cent et le corps de l'engin quelque 10 pour cent. En effet, pour vaincre l'attraction terrestre,  et s’arracher à l’atmosphère, la fusée doit acquérir une vitesse de 11 200 mètres à la seconde entraînant une consommation énorme de carburant. A titre d'exemple, la fusée Saturne V,  dotée d’une puissance de 175 millions de chevaux, consomme 14 000 litres de carburant par seconde,  pendant les 150 premières secondes. Les problèmes de consommation sont aggravés par l’impératif de sécurité, qui reste aléatoire, vu le nombre d’accidents, aussi bien en vol, que durant les essais.

Ces contraintes amenèrent les responsables des programmes astronautiques à envisager d'autres solutions plus fiables, plus sûres et plus rentables. Les spécialistes ont, tour à tour, lancé des études sur les systèmes de propulsion nucléaire, par laser, etc. Parallèlement, ils se sont appliqués à développer de nouveaux modes de transport originaux et inédits. C’est ainsi, qu’a été conçu, un projet d’ascenseur cosmique.  En fait, ce projet n’était pas tout-à-fait nouveau. En effet, le concept d'ascenseur spatial a été inventé par le pionnier russe de l'astronautique Constantin Tsiolkovskien 1895. Il avait imaginé une tour de 36 000 km de haut, qui permettrait d'amener par un ascenseur des charges en orbites. L’idée fut reprise  dans les années 1950, cependant elle s'est heurtée à de nombreuses contraintes technologiques, et en premier lieu à l'inexistence d'un matériau à la fois suffisamment léger et résistant pour subir sans dommage, la tension engendrée par le propre poids de l’ensemble.

Le projet de cet ascenseur spatial a été relancé par Iouri Artsoutanov  et d’autres  savants soviétiques en 1960, puis repris ensuite par la Nasa américaine. En 1977,  Arthur C. Clarke, devenu depuis l'un des grands romanciers de science fiction, a développé cette idée lacs son livre : « Les fontaines du Paradis » (Version en anglais : « Orbital Tower »). L'auteur juge que le projet est techniquement valable et tout à fait réalisable. Comment se présente cet ascenseur spatial ? Le corps de l'ouvrage est  justement  constitué d’une corde de fibres synthétiques hyper résistantes, dont le diamètre aurait 10 à 20 mètres. Le câble serait tendu entre la terre et relié à une  base cosmique située à 72 000 kilomètres d'altitude au-dessus de l’équateur. Cette hauteur est nécessaire pour accrocher la corde. La terre exerce en effet,  une attraction d'autant plus forte qu'on se rapproche d'elle, mais  l'inverse est aussi vrai. Plus on s'élève dans le ciel et moins la force de gravité se fait sentir. A une altitude de 36 000 kilomètres (35 793 kilomètres exactement) de la surface, l'attraction est contrebalancée par la force centrifuge qui tend à entraîner tout corps en rotation autour de la terre vers l'extérieur, les espaces cosmiques. C'est cette zone que choisissent les lanceurs de satellites géostationnaires. Cependant, le câble ne peut être relié aux satellites car le point d'équilibre serait rompu par le poids de la corde et toute l'installation s'effondrerait sur le sol.

La solution serait de hisser encore plus haut le point d ancrage et d'utiliser une station plus importante. La force centrifuge en sera augmentée, et la corde sera tendue par l'action des deux forces contraires qui s'exerceront sur elle. En bas, l'attraction terrestre tire le câble vers le sol, à l'autre extrémité, la force centrifuge le tend vers l'extérieur.  Il sera alors possible de relier une base terrestre à une base spatiale. Arthur C. Clarke a déjà prévu un site possiblepour ancrer son câble, dans le sous-sol ; il se trouve au Sri Lanka, à moins de 200 kilomètres à l'est de Colombo, au sommet d’une montagne connue sous le nom de Adam's Peak (Pic d'Adam), sur lequel est érigé un temple bouddhiste... qui s'oppose au projet,  pour ne pas violer la sérénité  et la sacralité des lieux. De fait, la coutume locale veut qu’Adam atterrit à cet endroit,  et la trace de son pied serait toujours visible. Quoi qu’il en soit, le  projet n'est pas prêt de voir le jour pour autant, même si les religieux lèvent leur interdit.

Tout cet ensemble tournera en même temps que la terre etsera immobile par rapport au point d'ancrage. Il reste à compléter l’installation par des ascenseurs qui feront la navette entre la terre et  la base spatiale, assemblée hors de l'attraction terrestre. Un tel ensemble  permettrait d’acheminer avec moins de  risques et  de dépense d'énergie, les cosmonautes et les équipements vers la station spatiale, à partir de laquelle pourront être organisées des missions d'exploration plus lointaines. Si, durant longtemps, l'idée paraissait utopique, puisqu'il n'existait pas de matériau suffisamment résistant, aujourd’hui l'apparition des nanotubesen carbone, issues de la nanotechnologie, et utilisant notamment les fullerènes, lui a redonné un crédit certain.  Ainsi l'Agence spatiale européenne(ESA), de même que  la NASA, mais aussi Google, s'intéressent désormais sérieusement à ce projet et lancent des études de maturation pour juger de la viabilité du projet.

Brad Edwards, de la fondation californienneEureka Scientific décrit en détail une méthode possible de construction d'un tel ascenseur : Tout d'abord, un engin spatial est placé en orbite géostationnaire, de manière conventionnelle. Puis celui-ci envoie vers la Terre un mince ruban (1 micromètre d'épaisseur) présentant des caractéristiques mécaniques ad hoc (résistance et légèreté), d’une longueur de 72 000 kilomètres. Une fois le premier câble amarré au sol, il servira comme un guide pour mettre en place d'autres filins destinés à constituer le câble définitif. L'ascenseur spatial prendrait la forme d'un long câble sur lequel circuleraient des navettes, entre la terre et l’espace cosmique.

         L'intérêt potentiel d'un tel système réside dans son faible coût de fonctionnement. Dans certains concepts, l'énergie de freinage d'une cabine descendante peut même être récupérée pour propulser une cabine montante. Son inconvénient principal est sa vulnérabilité aux météorites, aux débris spatiaux, aux engins aériens ou même aux catastrophes naturelles. Mais dans tous les cas, sa dangerosité  serait infiniment moindre que les engins balistiques conventionnels, avec un coût de fonctionnement sans commune mesure.  Des calculs ont été effectués, et ont démontré que le câble de nanotubes en question devrait mesurer environ un mètre de large, être aussi mince qu'une feuille de papier, et être apte à supporter une pression d'environ 63 GPa, c'est-à-dire une pression équivalente à celle opposant 100 000 personnes de chaque côté.

Initialement au stade de fantasme, puis de science fiction, les récentes études sur les nanotubes ainsi que l'étude de faisabilité de la NASA rendent de plus en plus crédible la réalisation à terme d'un tel système. En effet, les processus de fabrication de nanotubes en grande quantité commencent à voir le jour, et la résistance des matériaux constitués de nanotubes devient de plus en plus grande.

Ce projet a été décrit et commenté depuis, par de nombreuses revues scientifiques les plus renommées dans le monde et a rencontré un écho favorable. Que le Coran en parle alors que l’idée-même d’une telle nouveauté n’avait pas encore effleuré l’esprit des savants ne peut  guère étonner ceux qui sont convaincus de l’authenticité du Message Sacré. Le Livre Sacré évoque d’une façon extraordinairement concise,  l’éventuelle mise en place d’un système d’exploration spatiale, qui ne sera découvert que quatorze siècles plus tard, et dont la réalisation demandera  des décennies, avant d’être effective.  Pour cette raison, quand le Coran engage les incrédules à lancer une corde vers le ciel et à traverser les espaces célestes de cette façon, l’hilarité était de règle chez les orientalistes et les adversaires de l’Islam. Il est vrai qu’ils prenaient prétexte du moindre argument pour s’éclater, tant ils étaient conditionnés par des croyances puisées aux limbes  de l’inconscience. Par obligation, mais aussi par réserve,  les orientalistes étaient tenus de rapporter le verset en question, même dans sa prétendue stupidité. Mais, jugeant qu’il ne déclencherait d’autres réactions, que de l’incompréhension , auprès de leurs lecteurs, ils se sont permis d’introduire plus de réalisme, selon leurs penchants et leurs goûts. 

La corde qui selon le Texte Sacré  devait être tendue vers le ciel, effectue  grâce à leurs soins attentionnés, une rotation sur elle-même, et pend désormais lamentablement de haut en bas ; le contraire étant  jugé comme contraires aux convenances et aux lois de la gravité ! Et, du seul fait de sa  présence,  les auteurs se sont mis en devoir d’imaginer des scénarios abracadabrants, qui n’ont jamais été envisagés, ni mêmes suggérées par le Coran Sacré. C’est ainsi que d’étranges comportements, comme les strangulations et les pendaisons ont commencé à fleurir, imaginés dans toute leur horreur par des orientalistes en mal de sensation.  D’autres éléments d’un décor fantasmagorique et lugubre ont  plantés, pour compléter un décor macabre, alors que la scène était censée être  aussi limpide qu’une eau de roche.

Quoi qu’il en soit, les incrédules  qui auraient recours à de tels moyens - traverser les espaces célestes à l’aide d’une corde pour s’enfuir- le Coran évoque cette possibilité au conditionnel - ne seront pas en mesure d'affaiblir  ou de porter atteinte à l’Islam,  car la Volonté de Dieu, le Seigneur et le Créateur de l’univers, s'y opposera fermement. Les deux superpuissances USA et URSS,  (ou ce qu'il était convenu d'appeler ainsipar les médias, à l’époque),  se sont intéressées de près à cette corde grâce à laquelle les hommes pourront traverserl’espace. Qu’une telle  réalisation soit effective ou non, laisse intacte la valeur des prédictions coraniques.  Seule compte en définitive, la description d'un système absolument inconnu à l'époque, qui forcément devait attirer les sarcasmes, de ceux qui étaient doués plus que de raison, et qui tenaient à le démontrer. En fin de compte,  les véritables savants ont fini par admettre la faisabilité d’un tel projet, dans toute son originalité,  treize siècles plus tard,   confirmant ainsi malgré eux, que le Message Sacré, ne saurait émaner que d’un Etre infiniment supérieur à tout ce que l’être humain pourrait imaginer.

 

 

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